Quand on pense psychédélique, on pense sur champignons, lsd, salvia, peyote, ou DMT. Mais croyez-le ou non, le cannabis est, à l’origine et reste, une plante psychédélique. Ou du moins suffisamment psychoactive via le THC et les modes de consommation/dosages les plus forts (consommation fumée ou vaporisée de concentrés, d’huiles, d’extractions, ingestion d’edibles/space cakes…).
Le terme « hallucinogènes » fait référence à différentes drogues, également qualifiées de drogues « psychédéliques ». Bien que les effets de ces drogues varient énormément, elles modifient toutes les sens, qu’il s’agisse de la vue, de l’audition, du goût, de l’odorat ou du toucher, et altèrent l’humeur et les pensées. Prises à forte dose, elles peuvent toutes entraîner des hallucinations ou donner l’impression à la personne qu’elle voit, entend et sent des choses qui ne sont pas vraiment présentes.
Source : Centre de toxicomanie et de santé mentale (CAMH)
Dans cet article
Études et faits
Les études sur le sujet sont quasi inexistantes. Une seule est vraiment référencée et citée : « The psychedelic effects of cannabis : A review of the littérature » (lien). Les autres documents et écrits sur le sujet sont généralement issus d’autres sources.
Depuis le temps, on connait tout de même certains effets dits « psychédéliques » du cannabis. Les altérations et les intensifications des sens, de la perception, que ce soit pour les couleurs, mais aussi l’espace, les odeurs, les sons, le temps…
La pensée, notre perception de nous-mêmes et nos processus cognitifs peuvent aussi être altérés.
L’histoire nous a montré que certains philosophes des lumières, auteurs et penseurs consommaient du cannabis. Ils prenaient du cannabis, fumaient du haschisch (et de l’opium). On parle même des « hallucinations haschichines ». Si vous êtes curieux sur le sujet, la page wikipedia est assez complète. Et vous pouvez même y lire « Les Paradis Artificiels » de Baudelaire (lien) !
Facteurs et risques
Il est clair que les variétés dites « indica », avec des effets assez physiques, seront plus difficilement qualifiées de psychédéliques. En revanche, dans les « sativa », beaucoup de variétés ont des effets psychoactifs qu’on peut assimiler aux psychédéliques.
D’autres facteurs peuvent influencer les effets, comme le dosage, la concentration en THC, les volatiles et les terpènes, la fréquence de consommation, la tolérance, l’environnement et le « setting », et évidemment, la sensibilité et les prédispositions de chacun. On est tous différents et c’est toujours du cas par cas.
Les risques de base sont simples, consommer jeune déjà, c’est flinguer sa croissance et son équilibre. Que ce soit physique ou mentale, à petites doses et encore plus à hautes doses ! Ensuite, il y a les potentiels bads trips et les mauvaises expériences (crises de panique, d’anxiété, délires…), ça peut vraiment être traumatisant et laisser des séquelles.
Exemple de mauvaise expérience :
Le mauvais PRODUIT/DOSAGE, à la mauvaise soirée, avec les mauvaises personnes.
Dépendance psychologique, instabilité, dépression, anxiété, malheureusement beaucoup de choses peuvent entrer en jeu. Et un autre risque important, c’est lorsqu’on possède des troubles ou des prédispositions mentales/psychiques non détectés ou diagnostiqués. Pas besoin de s’affoler non plus, mais on devrait tous faire un petit check-up santé avant de partir sur une consommation de produits psychoactifs.
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Concentration, puissance, action via l’estomac et le foie, attention à la consommation de produits concentrés en cannabis, d’edibles et de space cakes.
Ce sont des produits qui peuvent être dangereux !
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L’expérience
Un gros consommateur ou même un simple habitué aura difficilement des hallucinations ou des visuels avec un simple pétard. Généralement, les personnes atteintes de visuel qui en témoignent sont des personnes qui sont plutôt « vierges » ou sevrés du cannabis.
Pour ma part, j’en ai eu deux fois ! Deux fois, j’ai eu des « hallucinations » ou des déformations visuelles grâce au cannabis. Une première fois lorsque j’ai commencé, là pour le coup, j’étais jeune, on m’a fait fumer la bonne variété au bon dosage, et j’ai commencé à avoir des légères hallucinations ou des déformations visuelles.
Et une autre fois plus récemment lorsque je suis resté plusieurs mois à l’hôpital sans pouvoir consommer. À ma sortie, j’ai partagé un bon gros pur avec un pote. Aie aie aie la claque ! Au centre de l’écran du PC, j’ai commencé à voir une spirale tout aspirer sur les contours de l’écran, c’était fou.
Edibles et space cakes
Attention avec les edibles, vraiment. Les principes actifs vont passer directement par votre foie et votre sang, ça agit bien, ça agit fort, ça agit longtemps. C’est clairement pas quelque chose à prendre à la légère. Les effets sont au minimum multipliés par 10, 20, 50 ! Et ça dépend évidemment de chaque personne, de ses prédispositions, du dosage, de la variété/matière utilisée… Tout peut tout changer et possiblement faire partir les choses, pardonnez mon langage, en sucette.
Combien de personnes ont fini aux urgences après avoir consommé un simple bonbon à 15 mg de THC… Et des habitués vous diraient que ce n’est pas beaucoup 15 mg. Et pourtant…
J’en ai moi-même fait l’expérience en faisant des edibles avec plusieurs variétés CBD différentes. Des fraiches, des vieilles, un peu de tout quoi… Les quelques 0.3% ou 1% THC se sont cumulés, les volatiles et les principes actifs aussi… Et bah, c’était fort, voire dangereux. J’avais fait un brownie que j’imaginais « CBD » que j’ai laissé au milieu de la table… Les prochaines 48h ont été rudes pour tout le monde !
Les variétés de cannabis psychédéliques
Éveil, gain d’énergie, hallucinations, sens accrus… Les variétés dites « sativa » ont en elle un fort potentiel et de nombreuses vertus. Elles peuvent être aussi non adaptées à votre esprit ou à la vie que vous menez.
Certaines variétés « landraces », les variétés originelles et natives de certains pays ou continents, ont des effets qui peuvent être indésirables. Par exemple, les variétés natives de certaines îles ou de certains pays d’Afrique, peuvent avoir des effets accentuant la paranoïa, l’anxiété.
De par leurs effets énergisants-euphorisants-stimulants, beaucoup des variétés de la famille des haze vont rentrer dedans.
- Amnesia Haze
- Belladonna
- Big Trip
- Cosmic Bomb Auto
- Durban Poison
- Ghost Train Haze
- Green Crack
- Harlequin
- Jack Herer
- Lemon Haze
- LSD
- Malawi
- MK Ultra
- Neville’s Haze
- Pineapple Express
- Psicodelicia
- Strawberry Cough
- Super Silver Haze
Si vous avez vécu des expériences dites « psychédéliques » ou hallucinogènes avec le cannabis, n’hésitez pas à nous raconter ça en commentaire !