RECOMMANDATION DU MOMENT

ℹ️  Article rédigé par Rue de la Boulette pour La Voix des Marques.
Testeur de CBD n’a pas participé à la création de ce contenu (un peu pour les questions).

 

Aujourd’hui, découvrez un des acteurs majeurs de la transformation du chanvre français. Autrement dit du CBD, autrement dit du Cannabis légal. Vous avez sûrement déjà entendu leur nom quelque part. On vous emmène Rue de la Boulette au numéro 12 c’est-à-dire en Aveyron où nous avons le plaisir d’échanger avec Gwenaël Albinet, profession Maître Haschichin. Interview exclusive.

 

Quels sont les avantages/inconvénients de vos méthodes de fabrication par rapport aux techniques traditionnelles ?

 

Chez Rue de la Boulette nous nous inspirons principalement des méthodes traditionnelles de fabrication du haschich. Nous voyageons fréquemment au Maroc (d’où j’ai le plaisir de vous répondre ici). Mais aussi aux Pays Bas en Espagne et aux États Unis. Voyages au cours desquels nous avons été en contact avec la plupart des méthodes d’extraction et de fabrication des différents haschichs. Un domaine dans lequel notre expertise est aujourd’hui reconnue.

Pour n’en citer qu’un parmi d’autres, nous avons beaucoup appris du maître Franco-Américain Frenchy Cannoli, aujourd’hui hélas disparu. Qui nous a beaucoup éclairés, en particulier sur le post-traitement et la maturation.

Du côté des avantages, ils sont nombreux, mais le principal demeure la conformité avec les réglementations en vigueur en France et en Europe. Hygiène, sécurité et respect des taux maximaux de THC font partie des atouts de Rue de la Boulette.

Notre premier postulat c’est le respect des qualités organoleptiques des variétés que nous sélectionnons et cultivons en France. Mais également dans d’autres pays d’Europe et bientôt au Maroc afin de répondre aux besoins de notre catalogue de haschs.

Le résultat est le mariage entre tradition et modernité au service d’une ambition : produire le meilleur haschich possible en excluant l’emploi de solvants, et surtout en totale conformité avec les lois internationales.

 

Photo Rue de la Boulette – La Voix des Marques

 

Au chapitre des inconvénients, pour répondre au besoin en terme de volume donc de débit, il nous a fallu trouver des réponses industrielles à des besoins artisanaux. C’est pour cela que nous avons décidé de créer nos propres machines. Ce qui peut prendre du temps et pas mal d’investissement. Répondre à une production à échelle nationale tout en conservant des méthodes industrielles. Cela nous impose pas mal de contraintes dont celle de ne jamais avoir recours à la chimie à proprement parler.

 

Sans révéler tous vos secrets de fabrication, quel est le processus global de fabrication de vos résines ?

 

Sans vendre la mèche et nos petits secrets, je peux vous répondre par des éléments précis sur cette question.

D’abord il faut distinguer 3 types d’extraction que nous mettons en œuvre au sein de nos ateliers :

 

Le dry sifting

 

Il s’agit de battage de matière végétale séchée au travers de grands tamis. C’est ni plus ni moins que l’héritage du légendaire tambour marocain connu depuis des lustres.

La biomasse est placée dans un grand tamis rotatif où la résine est mécaniquement séparée de la plante. Les trichomes en poudre (le fameux kif) sont ensuite compressés. Puis assemblés dans notre ‘hash-lab’‘ avant de devenir des produits finis. Parfois après maturation.

Dans cette configuration le choix des plantes est déterminant. Et c’est la variété sélectionnée qui détermine la personnalité et le type de la résine obtenue. Le procédé est simple et basique. Mais il peut s’avérer délicat à grande échelle. C’est là que le moindre détail comme le choix des matériaux, le temps et la température peuvent aussi jouer un rôle important.

C’est à l’issue de ce travail que nous obtenons les résines de la gamme ‘Originaux’. Comme le Jaune, le Ketama, la crème, le Caramelo etc … en fonction des essences de la maturation et des assemblages qui constituent l’essentiel de notre savoir-faire. On trouve également dans la catégorie Hors Gamme les hasch Drysift, issus de cette méthode ancestrale d’extraction.

 

L’ice o’lator

 

Dans cette configuration la logistique est beaucoup plus complexe puisqu’il s’agit de combiner le brassage, l’eau et la glace dans de vastes cuves. La plante est placée dans un bain glacé et travaillée méticuleusement, d’où le nom de Ice o’lator.

Ensuite nous filtrons l’eau consécutivement à ce brassage minuté. Et c’est le résidu filtré qui donne une pâte de trichomes homogène et exempte de matière végétale.

Cela peut paraître anecdotique si on en fait chez soi avec une petite machine à laver. Mais lorsqu’on parle de plusieurs centaines de kilos de masse végétale à la fois. Ça devient un véritable défi pour obtenir systématiquement un résultat homogène et crédible.

Les résines comme l’Ice o’lator le 3x filtré ou le mousseux dans la gamme ‘les suprêmes’ passent généralement par ce type d’extraction avant assemblage et maturation.

Mais il me faut préciser que très objectivement l’Ice o’lator constitue une catégorie à part entière. C’est un peu le fleuron de nos recherches et de notre savoir faire.

 

Photo Rue de la Boulette – La Voix des Marques

 

La cryo-extraction ou Cryo-sifting

 

À l’image de ce qui se fait avec l’ice o’lator on peut également travailler avec des plantes fraîches qui sont congelées immédiatement après récolte ou des plantes sèches à très très basse température aujourd’hui.

En jouant précisément sur la température et la taille des tamis, c’est la technique la plus pure et celle qui donne le meilleur résultat en termes d’extraction. Le petit secret c’est ensuite la maturation et le traitement consécutif à très basse température. On obtient alors des résines très transparentes, très aromatiques et très concentrées si on respecte bien le cahier des charges de cette technique exigeante. Toujours pareil : la question du débit de la production complique parfois les choses. Mais c’est compréhensible. Ces produits d’extraction sont fréquemment utilisés dans la catégorie hors-gamme. Actuellement nous sommes en train d’élaborer les produits d’une toute nouvelle gamme. Elle va proposer des produits encore inédits dans le domaine du CBD. Où la pureté et la puissance atteindront des sommets avant l’assemblage final, je vous en dirai plus à ce sujet bientôt.

À ces trois méthodes, il faut ajouter la technique du pressage de résine à chaud. Je serais beaucoup moins bavard à cet endroit. Mais c’est en gros depuis les années 1960 que l’extraction de Rosin à partir de pains de résine a été rendue possible en laboratoire. Essentiellement dans un but de raffinage pour utilisation médicale. Aujourd’hui nous mettons à profit ces techniques pour obtenir dans la partie ‘Hors Gamme’ de notre catalogue des produits excessivement qualitatifs dont la production industrielle, l’oxydation et la maturation demeurent notre petit secret ;).

Pour résumer les choses, notre travail ressemble beaucoup à celui d’un parfumeur ou d’un maître de chais pour les grands crus de la vigne. Sélectionner les variétés, valoriser les essences et faire preuve de créativité pour assembler nos créations.

 

Photo Rue de la Boulette – La Voix des Marques

 

Comment garantissez-vous la pureté et la qualité de vos produits par rapport aux haschisch traditionnels ?

 

La réponse tient essentiellement en 1 mot : l’analyse. Nous travaillons en étroite collaboration avec deux laboratoires français : Labo Stark et Labexan que je tiens à remercier ici pour leur réactivité et leur professionnalisme .

À chaque étape de la graine à la plaquette nous procédons à une lecture méticuleuse des analyses que nous commandons quotidiennement. Le hasard n’a rien à voir avec la qualité de nos produits finis. Nous ne négligeons aucun détail. Et nous sommes prompts à réagir à toute altération et à tout changement dans la lecture des résultats qui nous sont transmis en permanence. Y’a pas de secret ! 🙂

 

Les produits à base de cannabis vieillissent et changent avec le temps. Quels tests, analyses et protocoles utilisez vous pour vous assurer de la qualité de vos résines ?

 

Le défi à grande échelle, c’est de maîtriser le conditionnement et le traitement qu’on applique à chaque résine. Effectivement cela veut dire:

  • mettre en place une atmosphère protectrice
  • maîtriser les taux d’oxygène
  • maîtriser les évolutions de température et d’humidité
  • maîtriser l’exposition à la lumière
  • contrôler fréquemment l’oxydation et la dégradation des cannabinoïdes et des terpènes
  • parvenir à figer le tout en sachant que chaque assemblage peut réagir différemment

Tout est important. Y compris le matériau dont sont faits les contenants. La qualité de l’air, celle de l’eau que l’on emploie comme son Ph, le traitement de l’eau en amont etc …

 

Photo Rue de la Boulette – La Voix des Marques

 

En quoi vos procédés de fabrication influencent-ils le produit final en termes de puissance et de profils aromatiques-cannabinoïdes-volatiles ?

 

Un bon hasch c’est avant tout une bonne plante pour résumer les choses. On ne peut pas créer des profils aromatiques à la demande sans partir d’un profil dominant. Profil qui pose un cadre intéressant dès le départ.

Les procédés de fabrication aussi performants soient-ils découlent toujours d’une réalité organoleptique à la base.

Ensuite comme nous l’avons vu plus haut. Il s’agit de prêter attention aux détails et de se fier à son nez. En appui des analyses que nous pratiquons à chaque étape.

Le cadre nous est donné par la réglementation. Et l’assemblage successif de pollens nous est dicté par cet aspect. Mais aussi par les attentes spécifiques que nous avons sur les arômes et la texture de chaque hasch que nous élaborons

 

Quelle est la différence d’impact environnemental entre les méthodes traditionnelles et les vôtres ? Avez-vous des pratiques durables en place ?

 

Oui la durabilité et l’éco responsabilité font partie intégrante du cahier des charges Rue de la Boulette. Cela commence par la culture à proprement parler où aucun emploi de pesticides ou de produits chimiques n’est toléré en ce qui nous concerne.

Nos méthodes de production sont simples et transparentes. Sans solvant chimique ou ajout de produits artificiels. Pour l’extraction nous utilisons de l’eau d’Aubrac. Une eau saine qui prend sa source sur les hauts plateaux de l’Aveyron.

Ensuite il y a le choix de matériaux neutres. Comme l’inox qui nous garantissent une qualité de type alimentaire et une empreinte neutre. Autre exemple, lorsque nous employons de la glace carbonique. Le CO² est issu de captation et donc celui que l’on trouve naturellement dans l’air. Cependant, nous sommes en train d’étudier la possibilité de créer nous même le CO² que nous utilisons en investissant dans une unité de captation.

Mais c’est également dans la partie logistique et l’emballage que cet engagement prend tout son sens. Nous n’employons que de la fibre de chanvre naturelle pour protéger les produits dans les colis.

Aucun plastique n’est employé dans le conditionnement ou la cellulose végétale est mise à contribution. Pour finir le hangar où est situé notre atelier est également recouvert de panneaux photovoltaïques. Ils contribuent à réduire notre empreinte.

 

Photo Rue de la Boulette – La Voix des Marques

 

Comment percevez-vous la demande du marché pour vos résines par rapport aux résines traditionnelles ?

 

Rue de la Boulette s’inscrit un peu à contre-courant des idées reçues à propos du haschich en général. D’abord il y a l’idée qu’on peut se faire vis-à-vis d’un usage adulte et responsable. À ce titre je pense que tout le monde à le droit de consommer sainement des résines. Tant qu’il le fait dans les limites de la légalité sans forcément rechercher un effet ‘coup de massue’

C’est le premier point de notre engagement face aux commerçants et aux consommateurs. La légalité et des normes d’hygiène irréprochables. Nous ne cherchons pas à flirter avec la ligne rouge des taux de THC admis, pour élargir notre offre du côté de la zone grise.

Tout en restant dans les clous, on se penche sur la recherche d’authenticité. Et la proximité de nos propositions qui se rapportent toutes à l’héritage de valeurs sûres. Comme pour le Beldia, l’Afghan ou encore le Népalais.

Parmi nos atouts : un réel investissement en recherche et développement et des investissements planifiés autour d’équipements de pointe. On ne lésine pas sur les analyses et l’inventivité pour repousser les limites du possible.

À l’heure où beaucoup de négociants se laissent séduire par le tout synthétique. On préfère investir dans les technologies et des sciences vertes. Pour tendre vers le 0 THC à destination de l’exportation. Mais c’est surtout qu’il y a un public d’amateurs de haschs légaux. Qui ne recherche pas la défonce et tient à son permis de conduire (rire).

Afin que le Cannabis reste un plaisir sain et sans nécessairement procurer d’ivresse, Rue de la Boulette continue sa route vers des haschs qualitatifs aux effets narcotiques limités. Et poursuivra cette année, ses recherches de la graine à la plaquette avec les autres cannabinoïdes autorisés sans limites comme le CBG le CBG et bien sur le CBD, en tout cas pour l’instant.

 

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