Tout savoir sur le hash et la résine de cannabis
Que ce soit dans des pays du Moyen-Orient, en Asie Centrale ou ailleurs, il est plutôt certain que les premières résines de cannabis s’apparentaient à du charras. Le hash était assemblé et formé après avoir touché ou frotté des plants de cannabis avec les mains. Ce n’est que des siècles plus tard que le tamisage à sec fit son apparition.
Évidemment, le « charras », comme on l’entend (et non juste la méthode), venait surtout de régions comme au Népal, au Cachemire et dans les zones du Nord de l’Inde.
Extractions et teintures
Ce n’est qu’en 1839 qu’un chercheur (Docteur Walter O’Shaughnessy) a publié un document sur les substances qu’on pouvait obtenir grâce au cannabis. Les premières teintures et extraits de cannabis voyaient le jour.
Ce n’est qu’à partir des années 1940-1960 que le cannabis a connu un véritable boom. Les entreprises, les passionnés et les chercheurs expérimentent de plus en plus. C’est d’ailleurs comme ça que les premières huiles de cannabis furent créées. À cette époque, de nombreuses personnes voyagent à travers les pays producteurs de cannabis et de résine.
Ce voyage, ou plutôt cette route, qui traversait les pays du Moyen-Orient et de l’Asie Centrale portait même un nom. La route du hashish, en anglais : The Hippy Hashish Trail. Tous ces allers et venues autour du globe exportèrent le cannabis et sa résine un peu partout. De nombreux passionnés se mirent à concevoir et à exporter des extractions de cannabis.
Ice-o, BHO, rosin…
C’est à partir des années 80 que les extractions à l’eau et à la glace firent leurs premières apparitions. Après, ce sont toutes les décennies qui apportaient un nouveau boom. Les années 90 avec ce qu’on appelle aujourd’hui « l’ice-o-lator ». Et les années 2000 ont amené à leur tour la rosin, le BHO et les autres extractions que l’on connait aujourd’hui.
Trichomes
À la base, les trichomes sont des sécrétions épidermiques des plantes et notamment du cannabis. Les trichomes peuvent avoir différentes formes et fonctions. Les « non glandulaires » par exemple, œuvrent à la protection physique : les coups, la lumière, la sécheresse… Les « glandulaires » à l’inverse, œuvrent, au sein des fleurs, à la sécrétion des substances actives incluant les sessiles et les glandulaires capitulés.
Les différents types de trichomes remplissent diverses fonctions de protection. Les trichomes non glandulaires protègent les tissus végétaux contre les dommages mécaniques, la lumière ultraviolette et la déshydratation en régulant la température et en conservant l’humidité. En revanche, les trichomes glandulaires sécrètent des substances à l’intérieur de leurs têtes, ce qui inclut les trichomes sessiles et les trichomes glandulaires capitulés, riches en composés actifs.
Pour ceux qui font du hash ou aimeraient se renseigner davantage, voilà les différents types de trichomes : Trichomes unicellulaires simples, trichomes à cystolithe, trichomes glandulaires sessiles, trichomes sessiles (anthères), trichomes bulbeux, trichomes glandulaires capitulés.
La France, l’art de l’oubli et du déni
Croyez-le ou non, au milieu du 19ᵉ siècle, le hash était en plein climax sur Paris. À cette époque, on pensait que la résine de cannabis pourrait agir comme solution aux maladies les plus dangereuses. Le personnel médical, pharmaciens et médecins, s’arrachait alors le haschisch pour le confronter aux différents maux qui affligeaient l’époque.
Cigarettes « qui font rigoler », teintures, pastilles, aliments… Des années 1830 à 1850, les produits conçus à base de hash sont en plein boom. C’est d’ailleurs vers 1840 que le fameux Club des Hashashins est formé. En son sein, des membres peu connus comme Alexandre Dumas, Charles Baudelaire, Eugène Delacroix, Gérard de Nerval, Jacques Joseph Moreau de Tours, Théophile Gautier, ou encore Victor Hugo.
Le club des Hashischins est un groupement voué particulièrement à l’étude et à l’expérience de drogues (principalement le haschisch) fondé à Paris par le docteur Jacques Joseph Moreau de Tours, créé en 1844 et actif jusqu’en 1849. Les séances mensuelles ont lieu chez le peintre Joseph Ferdinand Boissard de Boisdenier à l’Hôtel de Lauzun (appelé aussi Hôtel de Pimodan) sur l’île Saint-Louis, dans un appartement loué au peintre par le baron Jérôme Pichon. De nombreux scientifiques, hommes de lettres et artistes français de cette époque ont fait des passages dans le club des Hashischins lors de ces séances.
Mais ladite bulle du haschisch va vite éclater. À l’époque, le cannabis importé n’a jamais la même puissance, les épidémies font rage, et le cannabis cumule discrétisation sur discrétisation quant à ses effets inefficaces face aux maladies de l’époque.
Cette part de notre histoire est très souvent oubliée ou négligée, et elle devrait être prise en compte au vu du climat actuel et de la potentielle future régulation qui nous guette.
L’extraction, la quintessence du cannabis
Les extractions, c’est le summum de ce qu’on peut faire avec la weed en général. Maintenant, il ne reste qu’à les perfectionner et à sublimer toutes les étapes qui les précèdent. Il fut un temps, les concepts mêmes de « freeze dryer » ou des machines d’extraction étaient des rêves lointains.
Aujourd’hui, on arrive à un seuil ou seules les recherches et les nouvelles études nous feront dépasser l’excellence déjà atteinte par les laboratoires de pays comme le Canada ou les États-Unis.
Le hash dans l’art
L’œuvre la plus moderne et actuelle, serait évidemment le film documentaire de French Cannoli « Frenchy Dream’s of Hashish » sorti il y a quelque temps.
De nombreuses œuvres, livres et autres font les éloges ou abordent la résine de cannabis.
Nous avons écrit plusieurs dossiers sur le cannabis à l’écran :
Conclusion
Il était temps qu’on vous propose un dossier plus ou moins complet sur le hash !
On vous en a déjà parlé à plusieurs reprises, notamment dans les articles suivants :
Pour aller plus loin
Ce sujet vous fascine, il vous passionne ? Rejoignez la communauté du groupe de Cami Cannoli, la compagne de Frenchy. Mais suivez aussi les travaux d’entreprises comme Abstraxtech ou Hashtek au Canada. Le futur est beau, la route qui y mène brille !