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Le Portugal prend le large. La péninsule qui nous a offert Cristiano Ronaldo est depuis longtemps avant-gardiste en matière de gestion des drogues. Le cannabis est en passe de prendre une place importante dans le paysage industriel, commercial et médicinal du pays.

 

Le Portugal et la culture du cannabis

 

Le Portugal a jadis été une puissance mondiale du fait de ses nombreuses conquêtes et découvertes. À l’époque coloniale, les Portugais ont probablement découvert du cannabis en Inde, au Mozambique et en Angola. Ces même pays furent longtemps contrôlés par les Portugais.

Il est même dit que les Portugais auraient importé du cannabis au Brésil au 16e siècle. Soit d’eux-mêmes, soit par les esclaves qu’ils transportaient à l’époque. Les commerçants Portugais ont eu pendant longtemps un rôle majeur dans l’import-export du haschich et du cannabis dans leur pays.

Historiquement, les Portugais sont également de fins cultivateurs de chanvre. La population l’utilise depuis des siècles pour créer des cordages et des voiles de qualité. Cela a sans doute contribué à leur réputation de grands marins.

 

Des décisions contraires à la tendance mondiale

 

Dans les années 2000, étant devenue une plaque tournante du trafic de drogues européen, le Portugal est submergé. La drogue est partout, les politiques de répression coûtent et ne mènent à rien. À cette époque, près d’1% des Portugais étaient accros à l’héroïne et le pays avait le triste record du nombre de morts du SIDA liés à la drogue. Le pays veut en finir et décide de prendre le sujet a bras le corps.

Le Portugal adopte la dépénalisation pure et simple de toutes les drogues dès l’année 2000. Du cannabis à la cocaïne en passant par l’héroïne, toutes ces drogues sont tolérées au Portugal.

Aider et accompagner plutôt que de sanctionner.

Cette mesure n’est pas la seule car elle va aller de pair avec un autre décision cruciale. Les consommateurs de drogues sont désormais considérés comme des malades plutôt que des criminels. Et dans les faits, ça change tout.

Le reportage suivant explique la volonté de l’État de traiter le sujet sous un angle nouveau et complètement inédit, surtout pour l’époque !

 

 

Le problème judiciaire devient problème de santé publique

 

Voici un exemple concret : dans la vie de tous les jours, si vous êtes vu en train de fumer un joint, la police peut vous assigner à rencontrer un médecin pour parler de votre consommation. Avec votre accord, le médecin peut vous inviter à bénéficier du programme de désintoxication proposé par les services publics. Vous ne payez pas un euro, et ça va plus loin puisque vous êtes « logés, nourris et blanchis » le temps du suivi.

20 ans après, les résultats sont indéniables. Cette vidéo réalisé par le média « BRUT » résume très bien la logique et le parcours du pays pour en arriver à de tels résultats.

 

 

En France, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin multiplie les messages de fermeté en matière de lutte contre les trafics de drogues. Pourtant, la décriminalisation a eu des effets positifs au Portugal, estime João Goulão, médecin et acteur majeur de la politique antidrogue portugaise.

En revanche, les politiques d’austérité mettent à mal le maintien de tels programmes. Avec une réduction du budget alloué à la santé, le pays a pu observer des rechutes.

 

Investissements massifs dans le cannabis médical

 

Dans le boom du CBD et du cannabis thérapeutique, le Portugal n’est pas en retard, au contraire. La culture du cannabis (à usage thérapeutique uniquement) y est autorisée depuis déjà près de 10 ans. Le pays abrite d’ailleurs la plus grande usine de cannabis thérapeutique d’Europe. Une production qui sert uniquement à soigner les malades de la sclérose en plaques ou les troubles liés à la chimiothérapie.

Voir le reportage d’Hexagone vert sur cette usine

En 2011, le Portugal délivrait déjà sa première licence pour la culture de cannabis médical. Aujourd’hui c’est pas moins de 8 licences qui ont été délivrées pour la culture et la transformation de cette plante en médicament, incluant des produits contenant la molécule de THC.

Le Portugal s’annonce être un paradis pour la culture du cannabis. De par son climat, mais aussi de par sa main d’œuvre qualifiée et son emplacement stratégique. Les contraintes imposées par le Portugal en termes de sécurité et de protection rassurent les investisseurs. Avec de telles dispositions, tous les voyants sont dans le vert.

Une société suisse (SMC / Weedy Shopping) a obtenu une licence pour en cultiver là-bas. Le géant suisse (qui est d’ailleurs partenaire du site) prédit un boom imminent du cannabis médical et souhaite investir pas loin de 50 millions d’euros dans l’industrie ces prochaines années.

 

 

Les rumeurs disent que le Portugal pourrait bien être l’un des premiers pays européens à ouvrir sa législation en faveur du cannabis récréatif (en autorisant notamment l’auto-culture). Affaire à suivre. En tout cas, nos voisins portugais sont en train de nous donner une sacrée leçon en matière de gestion des problèmes de santé publique et dans l’encadrement de la culture liée au cannabis.

 

2024 : L’armée Portugaise va produire du cannabis !

 

Le replay d’ARTE sur le Portugal et la décriminalisation

 

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